La thèse de Lynn White Jr : un programme retentissant et son revers

Abstract

Il est extrêmement rare qu’une réflexion sur les relations entre les êtres humains, la religion et la nature ne se réfère pas à la publication de la fameuse thèse de White « The Historical Roots of our Ecologic Crisis » (1967). Les intentions de la contribution de White se voulaient véritablement « programmatiques » en suggérant des réformes de la théologie chrétienne. L’argument de cet article est de souligner que l’historien appelait par sa conférence à une réforme du christianisme, en mettant en lumière sa responsabilité dans la crise environnementale. Pour étayer cette position, nous nous appuierons, au-delà de la thèse de 1967, sur deux autres publications postérieures que nous présenterons dans cet article. Nous relèverons qu’en voulant infléchir la théologie chrétienne, White pensait influencer les valeurs occidentales sur l’écologie. L’ironie du sort est qu’il est bien parvenu à participer à un mouvement de réforme de la théologie, mais la sécularisation a depuis frappé à la porte de l’Occident annulant la potentialité qu’une théologie dissémine des valeurs fondamentales pour la société.

https://doi.org/10.26034/fr.argos.2022.3562
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Copyright (c) 2022 Christophe Monnot